Le méteil, un levier pour une autonomie protéique et fourragère !

Le méteil, un levier pour une autonomie protéique et fourragère !

- Catégories : Actualité de Partner & co

Au vu de la conjoncture actuelle, gagner en autonomie sur son système alimentaire n’est pas à négliger. Limiter ses achats de concentrés et sécuriser ses stocks fourragers vis-à-vis des aléas climatiques répétitifs de ces dernières années sont les atouts du méteil. C’est une réelle force pour une exploitation. Produire soit même ses ressources coûte généralement moins cher que de s’approvisionner à l’extérieur, où le prix et la disponibilité sont dépendants du marché.

Le méteil a d’autres intérêts, notamment sur la santé du troupeau en améliorant la fibrosité de la ration et en diluant l’amidon d’un ensilage de maïs. Il permet également de limiter les intrants, de valoriser les parcelles peu fertiles et d’assurer une coupure performante dans les rotations via une couverture et une bonne structuration du sol. Alors l’essayer c’est l’adopter ? Oui, mais à condition d’implanter un méteil avec une composition adapté à ses objectifs !

Effectivement le méteil peut répondre à différents besoins : pâture, ensilage, foin ou grains avec plus ou moins de richesse en protéines. Le choix des espèces et de leurs proportions dans les mélanges dépend en grande partie de l’objectif final. Ainsi, dans les grandes lignes, si vous souhaitez favoriser les protéines, il faudra insérer une majorité de légumineuses (féverole, lupin, pois fourrager, vesce). A contrario si vous souhaitez privilégier l’énergie, les céréales (avoine, triticale, orge, épeautre) devront être majoritaires.

A noter que dans une optique de fourrage, les graminées comme le ray-grass annuel ou bien les légumineuses comme les trèfles (squarrosum, alexandrie, perse) et les vesces sont pertinentes à incorporer au mélange. Attention toutefois aux vesces qui peuvent être toxiques pour les animaux une fois arrivées à grenaison. La vesce velue est l’exemple parfait. La vesce de printemps et la vesce de Pannonie seront donc dans ce cas-là à privilégier. Enfin gardez en tête que le pois et la vesce ont tendance à coucher les méteils lorsqu’ils sont présents à plus de 40% dans le mélange. Ainsi la composition doit être adaptée en fonction de l’objectif attendu.

Voici ci-dessous quelques exemples de méteil en fonction des besoins identifiés :

Objectif

Exemple type d’élevage du client

  • Composition

Densité de semis

100% grain – Richesse protéique

Bovin

Mélange à la carte

44% Triticale

27% Pois fourrager

29% Orge

180 kg/ha

100% grain – Energie

Porc

Mélange à la carte

70% Féverole

30% Avoine

200 kg/ha

100% grain – Energie

Porc

Mélange à la carte

75% Lupin

25% Orge

175 kg/ha

Ensilage frais ou foin

Bovin

Notre Ensivert®

35% Avoine

25% Triticale

15% Pois

7% Vesce de printemps

6% Ray-grass d’Italie

6% Ray-grass annuel

3% Trèfle d’Alexandrie

3% Trèfle Perse

140 kg/ha

Parcours volaille

Volaille

Notre Ensivert®

140 kg/ha

 

Avant d’inclure un méteil dans sa rotation, une réflexion globale à l’échelle du système alimentaire et sur l’impact économique dans la ration est tout de même à réaliser. Mais le méteil constitue un premier pas robuste dans la diversification, le renforcement, et la sécurisation du système alimentaire de l’exploitation, grâce à une production quantitative, qualitative et durable.

Pour ceux qui n’ont pas pu semer de méteil à l’automne, pas de panique ! Il est toujours possible d’en implanter un au printemps. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations ou un accompagnement dans votre choix.

Méteil : association d’une ou plusieurs céréales avec une ou plusieurs légumineuses annuelles

Partager ce contenu